Et si votre leadership se nourrissait de… ce que vous aimez vraiment ?


Chaque vendredi soir, beaucoup de dirigeants que j’accompagne se posent la même question :
« Qu’ai-je vraiment accompli cette semaine ? »

Le regard se tourne vers la to-do list, les objectifs atteints, les négociations conclues, les réunions tenues.
Mais rarement vers une autre question, toute simple, presque intime :

Qu’ai-je aimé cette semaine ?

Pas ce que vous avez fait.
Pas ce que vous avez coché.
Pas même ce que vous avez réussi.

Mais ce que vous avez aimé. Ressenti. Vibré. Savouré.

C’est une question qui paraît anodine. Pourtant, elle change tout.

Pourquoi cette question n’est pas anodine ?

En tant que dirigeant, votre cerveau carbure à la pression.
Vous vivez dans la projection, dans l’anticipation du prochain objectif, dans la maîtrise permanente du cap.
Diriger, c’est tenir la barre… mais c’est aussi, parfois, accepter de reprendre de l’altitude.

Et ce mouvement d’élévation ne vient pas seulement des victoires chiffrées.
Il vient de ce qui vous nourrit intérieurement.

La neuroscience confirme ce que l’intuition nous souffle depuis toujours : lorsque nous nous connectons à ce que nous aimons, notre cerveau libère de la dopamine, l’hormone de l’élan et de la motivation.

Une étude de l’Université Vanderbilt a même démontré il y a déjà plus de dix ans que les leaders les plus résilients présentaient une production accrue de dopamine dans le striatum ventral, zone clé de la prise d’initiative et de la persévérance.

Or, chaque jour, votre cerveau reçoit cinq fois plus d’informations négatives que positives. Résultat : il se crispe, sature, et vous fait prendre des décisions défensives plutôt qu’intuitives.

Il ne s’agit pas de “penser positif” ou de céder aux injonctions du développement personnel.
Il s’agit d’un choix stratégique : nourrir consciemment votre énergie en amplifiant ce qui vous élève.

Comment entraîner son cerveau de leader ?
contemplation matinale

J’aime comparer cela à un entraînement discret, comme un muscle que l’on renforce jour après jour.

Cela peut passer par un journal des instants aimés, en notant chaque soir 3 choses que nous avons aimées, même infimes, dans notre journée

Pas besoin de grands rituels.
Parfois, l’odeur d’un café suffit.
Ou le regard d’un proche.
Ou une marche silencieuse avant la première réunion.

L’important, c’est de créer cette habitude de noter, ressentir et ancrer ce qui nourrit.
De transformer le fugace en durable.

Cela peut être également par un ancrage sensoriel, en respirant 3 fois profondément à chaque fois où vous vivez un moment agréable de manière à ce que votre cerveau apprenne à associer ce ressenti au calme.

Ou simplement par le choix délibéré de commencer sa journée avec quelque chose qui fait du bien, comme un cadeau rituel qu’on se fait chaque jour (lecture, silence, marche, musique).

De mon côté, cette semaine, j’ai particulièrement aimé :me baigner dans le Léman à 6h, quand tout dort encore et que le silence devient un trésor, relire trois plans stratégiques de clients et les aider en tant que sparring partner à affûter leur posture avant une prise de parole décisive, voyager vers un site industriel étranger pour une rencontre humaine et inspirante, prendre une heure pour écrire ces lignes, dans l’idée de transmettre un peu de clarté dans des journées encombrées

Chacun de ces moments a été pour moi comme une poche d’air chaud.
Ces bulles invisibles qui font doucement monter la montgolfière, sans forcer, sans bruit.

Et vous ?

Qu’avez-vous aimé cette semaine ?
Et si cette simple question devenait, pour vous aussi, un rituel stratégique ?

Parce qu’au fond, le leadership n’est pas qu’une affaire de décisions rationnelles.
C’est un art subtil : celui de savoir où placer la flamme, quand ajuster la voile, et comment se laisser porter par ce qui nous élève.

Manentiel c’est un espace pour penser. Et un élan pour agir. Vous souhaitez muscler votre posture de leader ou simplement prendre du recul stratégique ? Je vous propose une premier échange confidentiel, à votre rythme, selon vos enjeux

Le 22 août 2025 par Hélène Benier