Le beau, une discipline du discernement

« Le beau, c’est l’expérience de la présence au monde. »

Cette phrase du philosophe Charles Pépin, partagée par une cliente à la suite d’un séminaire de Comité de Direction, m’a profondément touchée.

Elle m’a poussée à une question simple, presque naïve :
Quel rôle peut bien jouer le beau dans nos entreprises ?
Au milieu des usines, des chiffres, de l’intelligence artificielle, des process, des réunions budgétaires en cascade… que vient faire le beau ici ?

Le beau, ce n’est pas la perfection

Derrière la philosophie, il y a une réalité très concrète.
Le beau n’est pas la perfection ni l’esthétisme figé.
C’est un instant. Une vibration. Une ouverture.

Et à cet instant, il prend mille formes :

Le beau, c’est ce moment où l’on cesse de courir, où l’on redevient totalement présent.

un éclat de rire qui traverse une réunion tendue ;

un mot juste qui change une décision;

un silence qui recentre une salle ;

un regard qui réaligne une équipe ;

un arc-en-ciel entre deux averses ;

une complicité silencieuse dans un bus bondé ;

Le beau comme pratique du leadership

Ce n’est pas de la poésie hors-sol.
Pour un leader, voir le beau n’est pas un luxe esthétique.
C’est une discipline stratégique.
Un entraînement à la présence.
Un carburant de discernement et de justesse.

Car seul celui qui est vraiment ancré dans l’instant peut ajuster, décider, sentir le bon moment pour agir.

La performance d’un dirigeant ne se mesure pas uniquement à ses résultats.
Elle se révèle dans sa capacité à habiter pleinement le présent, à lire les signaux faibles, à reconnecter sens et action.

La beauté comme levier de performance durable

Oui, la performance durable passe aussi par cela :
Apprendre à voir le beau, même au cœur d’un comité budgétaire ou d’une journée saturée d’e-mails.

Car c’est là, dans ces interstices, que se joue le vrai leadership : celui qui respire, qui relie, qui inspire.

Et vous ?

Dans vos journées intenses…
où avez-vous laissé entrer le beau aujourd’hui ?

🎈 Chez Manentiel, nous croyons que la beauté n’est pas un détour.
C’est un retour à l’essentiel — un espace pour penser, un élan pour agir.

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Le 2 novembre 2025 par Hélène Benier

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Le beau, une discipline du discernement

Et si le beau n’était pas un luxe, mais une discipline du discernement ? Dans l’entreprise aussi, il révèle notre capacité à être pleinement présents et à décider avec justesse. Le beau n’est pas la perfection. C’est une présence, un souffle. Et dans le leadership, savoir le voir devient une force stratégique.