Carnet d’été du leader-aéronaute : 5 escales pour reprendre de l’altitude


L’été n’est pas seulement une parenthèse.


C’est un laboratoire discret, où l’on expérimente des façons de respirer, de décider, de se retrouver.

Pendant plusieurs semaines, j’ai partagé sur LinkedIn un carnet de vol léger : une valise intérieure, une carte postale au futur soi, une ascension en légèreté, des trouvailles estivales, et enfin… des trésors pour vos réunions de rentrée.

Je vous en propose une synthèse unique, accompagnée d’un carnet à télécharger pour remplir ce carnet au fil des jours.

Pas pour ajouter une couche de “bonnes pratiques” à un agenda déjà saturé.
Mais pour offrir un espace de respiration : 5 escales qui dessinent un itinéraire pour ajuster son altitude de leader stratégique. Comme un aéronaute qui apprend à lire les vents et à doser la flamme.

Trouver sa route pendant l'été
✈️ Escale 1 – Préparer sa valise intérieure


Avant chaque départ, il y a ce moment suspendu où l’on choisit ce qu’on emporte et ce qu’on laisse.
On hésite. On pèse. On trie. Et l’on se rend compte que ce choix en dit autant sur soi que sur la destination.

Dans le leadership, il existe aussi une valise invisible.
Elle contient nos convictions, nos habitudes, nos réflexes… mais aussi nos poids morts.
Un dirigeant qui connaît le contenu de son sac intérieur voyage plus léger. Il peut amener “tout son être” dans les moments décisifs, sans alourdir la nacelle.

Alors que met-on dans ce sac estival ? Trois essentiels — une valeur, une pratique, une posture — et un fardeau inutile laissé au sol.
C’est simple, presque enfantin… et pourtant, ce petit tri ouvre un espace de clarté pour la rentrée.



📬 Escale 2 – La carte postale au futur moi

On se souvient tous du plaisir des cartes postales, à l’époque pré-WhatsApp.
Choisir une image, tracer quelques mots, imaginer le sourire de celui ou celle qui la lirait.

Et si, cette fois, la carte était adressée à soi-même ?
Un dirigeant qui prend le temps d’écrire à son “moi de septembre” ne fait pas un exercice de style : il prend de la hauteur temporelle.
C’est une façon subtile de se rappeler ce qui comptera vraiment dans quelques mois, et de fixer ses propres priorités avant que le tourbillon ne reprenne.

Le geste peut paraître anodin. Mais glisser une carte dans une boîte aux lettres, en sachant qu’elle nous reviendra plus tard, c’est une manière de se donner rendez-vous avec sa lucidité future.

🎈 Escale 3 – Monter en légèreté

Une montgolfière ne s’élève pas seulement en lâchant du lest.
Elle a besoin d’air réchauffé, d’une flamme continue.

Le leadership aussi.
Il ne suffit pas de “faire une pause estivale” pour repartir en pleine énergie. Ce qui compte, c’est de reconnaître ce qui nourrit durablement l’élan : les moments où l’on s’est senti vivant, les petites victoires qui ont donné disproportionnellement de la force, les relations qui rallument la flamme.

Prendre le temps de regarder dans le rétroviseur de son été, d’estimer sa jauge d’énergie, et de choisir l’altitude à laquelle aborder ses défis : voilà un vrai acte de pilotage.
Certains sujets se dénouent à 1 500 mètres de hauteur, quand on les regarde avec une vision stratégique. D’autres demandent de rester au sol, ancré dans le concret. L’art est d’ajuster son altitude, encore et encore.

🌿 Escale 4 – Les trouvailles de l’été

Les enfants reviennent souvent les poches pleines de coquillages ou de cailloux brillants.
Et les dirigeants ? Quels trésors ramènent-ils de leurs vacances ?

Un journal de bord est une manière élégante de fixer ces trouvailles. Dix minutes suffisent pour écrire ce qui a compté : une rencontre, une respiration, un lieu qui inspire.

Sans cet ancrage, notre cerveau retient cinq fois plus facilement le négatif… et les petites victoires se volatilisent. Et si l’on allait plus loin ?


Si votre leadership était une météo, quel ciel incarnerait-il ?

Si vous étiez un vent, lequel soufflerait dans vos décisions ?
Si vous étiez la direction d’une boussole, quel cap montreriez-vous ?

Ces portraits chinois, légers en apparence, deviennent de puissants miroirs. Ils donnent aux dirigeants un langage imagé pour exprimer leur singularité, bien au-delà des indicateurs chiffrés.

🗂 Escale 5 – Les réunions de rentrée claires

À l’atterrissage, les agendas se gonflent à la vitesse d’une nacelle qui prend le vent. Réunions budgétaires, comités stratégiques, présentations de plans… et la sensation que l’énergie s’évapore plus vite que prévu.

Il existe pourtant des moyens simples pour transformer ces moments en espaces de clarté plutôt qu’en zones de turbulence. Observer ses réunions avec distance, identifier les tics de langage qui affaiblissent, ou encore poser en quelques secondes l’intention de la rencontre, change radicalement la dynamique.

Là encore, l’image de l’aéronaute aide : quelle altitude choisir pour cette réunion ? Rester au sol dans le concret ? S’élever à 500 mètres pour élargir la vision ? Ou prendre de la hauteur stratégique à 1 500 mètres pour donner le cap ?

Poser cette question, c’est déjà piloter.

Conclusion – Ajuster sa flamme, choisir son altitude

Ces 5 escales ne sont pas des méthodes toutes faites.
Elles sont des invitations à se souvenir que le leadership est un voyage, pas une destination.

Un voyage où l’on choisit ses essentiels, où l’on se projette avec justesse, où l’on cultive son élan, où l’on ramasse ses propres trésors, et où l’on garde la main sur le gouvernail des réunions qui rythment la rentrée.

Comme un aéronaute qui ajuste la flamme de sa montgolfière, chacun peut décider de son altitude.
Parfois au sol, parfois à 500 m, parfois à 1 500 m.
Mais toujours avec discernement, et avec la conscience du cap qui compte vraiment.

Et pour ceux qui souhaitent aller plus loin — explorer les micro-rituels d’énergie, ou découvrir des ressources inspirantes de dirigeants internationaux — les articles LinkedIn de Manentiel prolongent chaque escale et ouvrent d’autres horizons.

🎈 Manentiel, c’est un espace pour penser. Et un élan pour agir.

Le 3 septembre 2025 par Hélène Benier